Aïkido : art martial ou sport ?

Cet article reprend des extraits issus du site de l’EPA-ISTA et ont été écrits par Alain Peyrache Shihan. Les différentes sources sont disponibles au bas de la page. J’ai choisi de reprendre ce texte car il me semble très intéressant. Je n’ai pas tenté de paraphraser les propos mais j’ai décidé de les retranscrire tels quels.

L’aïkido n’est pas un sport martial mais un art martial. Il fonctionne donc comme un art, comme tous les arts connus dans le monde occidental.

Si une fédération sportive a du sens pour un sportif, car il doit participer à des compétitions nationales et internationales, être membre d’une fédération en aïkido n’a aucun sens. Car il n’y a pas de compétitions en aïkido et le fondateur a été très clair :  » l’aïkido est l’inverse d’un sport « .

Il n’y a donc aucun doute à avoir à ce sujet : si on fait l’aïkido, ce doit être l’art du fondateur selon son enseignement. Ou pas, mais ce n’est alors plus de l’aïkido.

Le fonctionnement sportif, le fait d’appartenir à une fédération sportive comme la FFAB, la FFAAA (et la LRAB à la Réunion) est la certitude de faire l’inverse de l’aïkido. Dans ce cadre donc, les gens qui prétendent pratiquer l’aïkido en réalité le détruisent et le transforment en autre chose. Parler à ce moment là d’aïkido du fondateur ne fait pas de sens.

Une fédération, ça n’existe pas dans un art martial traditionnel japonais. C’est un milieu qui ne convient pas à la pratique de l’aïkido car tout simplement son fonctionnement ne convient pas à l’aïkido.

Aujourd’hui il existe trois mille dojos japonais environ, indépendants, ayant à leur tête un maître qui s’occupe de ses élèves. Non seulement cela fonctionne très bien mais en plus ils ne connaissent pas les guerres fratricides que nous connaissons en France, voir dans d’autres pays, où les sportifs (qui ne font donc pas d’aïkido si vous avez bien lu) essayent d’instaurer une norme dans notre art martial.

La pensée unique sportive, l’incompétence et l’ignorance, et le fait de vouloir imposer un fonctionnement sportif normalisé (une obligation pour le sport afin de pouvoir comparer les performances) est dans un art la pire des choses. C’est sa destruction certaine ! Imagine-t-on une musique d’État normalisée au sein d’une fédération sportive de musique ?

Comme en Occident vous choisissez votre artisan dans tel ou tel domaine, dans les arts martiaux vous choisissez votre maître.

Il ne vient pas à l’idée d’un occidental lorsqu’il veut embaucher un artisan de demander s’il y a une fédération de cet artisanat, et quels sont ses membres parmi lesquels il peut en choisir un.

Avez-vous demandé à la fédération des boulangers si le boulanger à côté de chez vous est valable parce qu’il est membre de cette fédération ? Sa reconnaissance par un ministère complètement incompétent en boulangerie a t-elle déterminé votre choix jusqu’à présent ?

Comme tout le monde, la réponse est non. Si vous allez chez ce boulanger c’est que vous en êtes contents parce qu’il met en œuvre son savoir-faire et sa compétence afin de satisfaire vos papilles. Il en est de même pour l’aïkido : chaque maître d’aïkido sera choisi par les élèves désirant travailler avec lui, parce que sa pratique leur convient.

Selon certains, en aïkido il existerait « plusieurs écoles, plusieurs courants… ».

Soyons clairs : il n’existe qu’un aïkido et c’est celui du fondateur, O Sensei Morihei Ueshiba.

À partir de là, il y a ceux qui pratiquent dans le cadre de la voie érigée par le fondateur : un maître, un dojo. Là où l’élève choisit son maître, où le nom d’élève a un sens ainsi que le terme dojo. C’est pour cela que le maître n’accepte que ses élèves à son cours. L’inverse du fonctionnement sportif ou fédéral, où les maîtres disparaissent pour laisser place à des techniciens, remplaçables et interchangeables.

Forcément, chacun pratique avec ses compétences et sa compréhension de l’art du fondateur. Chacun aura donc une vision et une pratique très différente. C’est pour cela qu’on choisit son dojo et son maître.

Les soi-disant différents « courants, écoles, approches, styles » sont un ramassis de bêtises : une seule personne au monde fait de l’aïkido et c’est son fondateur.

Ces élèves directs ont d’ailleurs toujours dit qu’ils enseignaient ce qu’ils avaient compris de l’enseignement du fondateur, certains ont été honnêtes d’autres ont fait des méthodes personnelles.

Car l’aïkido n’étant pas un sport mais un art (martial), les pratiquants d’aïkido qui suivent la voie du fondateur sans en dévier en ont marre d’être pris pour des sportifs.

Le cadre sportif détruit cette discipline puisque son essence est justement d’être, en tant qu’art, inverse au sport à tous les niveaux (objectifs, fonctionnement, etc). Si les gens prétendant faire de l’aïkido dans ce cadre avaient été honnêtes et avaient avoué pratiquer en fait, une méthode locale n’étant plus de l’aïkido (même si inspirée de), alors les pratiquants d’aïkido authentiques n’auraient pas besoin d’employer le terme « traditionnel ».

Sources :

http://www.dojo-aikido-ista.com/aikido-sport-dojo-club.html

http://www.dojo-aikido-ista.com/aikido-traditionnel-voie-fondateur-ueshiba.html

http://www.aikido-peyrache-art-martial.com/Aikido-Maitre-Dojo

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